vendredi 27 août 2010

British Open - St André les Alpes, c'est parti !

Le chien de Nicky au déco en 2007, il parait qu'il aime le son du vario !

La semaine prochaine a lieu le British Open à St André les Alpes dans les Alpes de Haute Provence.
Un lieu magique où j'adore voler (j'ai gagné la manche de A qui s'y est déroulée au printemps dernier).
Les Anglais sont de très bons organisateurs et Calvo excelle dans son rôle de Directeur d'Epreuve. C'est donc les yeux fermés que je me suis inscrit pour la 4ème fois à cette épreuve qui attire chaque année des pilotes d'un niveau toujours meilleur.
Cette année, on remarque la présence de pilotes d'exception (tous sur R10...) :

- Russel Ogden, Concepteur Ozone, 8ème Mondial, 2ème de la SuperFinale de la Coupe du Monde 2009, Vainqueur de l'étape Turque de la Coupe du Monde 2009 et du récent XC Open de Chelan.

- Luc Armant, Concepteur Ozone, 14ème Mondial, 3ème à sa 1ère Coupe du Monde en Grèce cette année (!), Vainqueur de l'étape Italienne de la Coupe du Monde, Vainqueur du Trophée Montegrappa 2010... et Vainqueur du British Open 2009...

- Jamie Messenger, 16ème Mondial et 2ème en Grèce à la Coupe du Monde 2010 (et accessoirement ouvreur du Womens Open la semaine passée ;-)

- Jeremie Lager, 3ème aux Championnats d'Europe 2008

- Stéphane Drouin, Champion de France 2010

- Pierre Remy, Champion de France 2009

- Julien Wirtz, récent 3ème à l'étape Portugaise de la Coupe du Monde 2010... et 4ème au British Open 2009

sans oublier David Dagault, Concepteur Ozone, plus classé mais toujours un pilote exceptionnel, capable de distancer n'importe qui...

En fait, ce plateau est probablement le plus relevé que le British ait connu.

Demain, inscription dans le mistral et dimanche, peut-être une première manche dans le vent...

Mes mots d'ordre ne changent pas :
- Sécurité
- Plaisir
- Volume

mercredi 18 août 2010

PWC Portugal, conclusion





Très bonne reprise pour moi après mon accident encore un peu frais. J'ai su voler sans me mettre dans le rouge en respectant mes trois mots qui ne comportaient pas de notion de résultat :
sécurité, plaisir, entrainement.
Mon gros avertissement en Grèce m'a servi de leçon. J'ai le sentiment d'avoir profondément changé. Je ne vole plus pour prouver quelque chose mais juste pour faire ce que j'aime et si possible m'améliorer. Cette nouvelle attitude se retrouve en vol bien sûr, dans les phases de "moins bien" où je me serais traditionnellement mis un peu "taquet", mais également en dehors du vol, en particulier dans la phase de préparation. Je fais mieux le vide dans les heures précédant la manche, pour me mobiliser pleinement uniquement dans la dernière heure. Je sens aussi que je n'accorde plus le même prix qu'avant au regard des autres, je ne cherche plus à m'en nourrir. Je sens que la satisfaction viendra de mon travail et non du jugement des autres.

Bref j'ai sans doute un peu mûri grâce à cet accident, comme beaucoup de gens qui touchent d'un peu trop près leurs limites. J'avais sans doute besoin de çà pour me remettre vraiment en question et avancer...

Mon résultat de 14è est très bon, grâce à la régularité... tiens donc, la régularité était l'objectif de cette année !

Je décroche donc mon ticket pour la SuperFinale qui aura lieu en Turquie du 21 septembre au 1er octobre. C'était un objectif de début de saison, incontournable. Mais ici au Portugal, il fallait absolument que je le mette entre parenthèse car le risque était trop grand de retomber dans mes phénomènes de sur-motivation.

D'ici la Turquie, il y aura le British Open, à Saint-André-les-Alpes du 29 août au 3 septembre. Pas d'objectif de résultat là non-plus, mais uniquement de la manière en faisant comme au Portugal "Ce que je sais faire".

jeudi 12 août 2010

J4 manche 3 : Parapentes dans la brume

Hier troisième manche de la PWC Portugaise 2010. Course au but de 65km avec un première branche bien contrée par le NO puis une longue traversée du plateau poussés par le vent.

D'emblée, les plafonds sont moins bons qu'annoncés, avec 2200m au mieux et surtout un vent soutenu de NO qui tourne N en haut et qui nous rend la tâche de se placer au start bien difficile (30km/h de face au bas mot...)

Au start, je fais partie du groupe de Jean-Jean, non loin de Charles, et comme la plupart des pilotes, nous tentons de rejoindre les rares pilotes bien placés tels que Franck Perring ou Julien Garcia. Au bout de la crête, certains trouvent un thermique qui les placent au dessus de l'inversion et du nuage épais de fumée qui réduit énormément la visibilité. Lucas est le plus efficace à ce jeu et gagne 200m de mieux que les autres "échappés par le haut" (comme quoi mettre le frein à main permet souvent d'attaquer... à méditer).

D'autres s'enflamment dans la fumée des incendies et poussent un peu trop fort le barreau face au vent(d'aucuns me raconterons que cette ambiance "gorilles dans la brume" les a un tantinet stressés...). Julien Garcia, pourtant bien placé, se retrouve ainsi assez bas et isolé, il posera qq km plus loin, sans "toucher" le moindre thermique :-(

Je navigue à vue des pilotes les plus proches. Nous perdons parfois le sol de vue et je me sens finalement assez zen dans cette ambiance de plongée sous-marine !
Je tourne la B1 en compagnie de tops pilotes comme Jean-Jean ou Charles, puis je me détends un peu (trop ?) dans le début de la longue branche vent arrière. En fait, une ligne plus porteuse se dessine à notre droite (Ouest) et Jean-Jean s'empresse de la flairer et de l'utiliser. J'oblique un peu à droite moi aussi, mais trop timidement, un peu focalisé sur Charles devant, alors qu'un brin de jugeote m'aurait permis de voir que Charles, plus bas, n'avait pas pu sentir cette ligne... erreur à méditer.

Nous nous retrouvons le long du bord Est de la vallée de Guarda, beaucoup plus bas qu'espéré, avec un vent d'ouest assez marqué au lieu du NO attendu. Après 5mn de prospection (ce qui m'a paru 5mn), le groupe finit par localiser un bon noyau et nous ressortons ensemble en dérivant sur le plateau. Ouf !

Les premiers semblent désormais loin devant (on les imagine plus qu'on ne les voit...) et je me concentre sur le choix et le centrage des thermiques. Je prends en compte la dérive moyenne plus Ouest que NO dans mon placement et je m'installe dans un nouveau rythme. Plutôt en confiance et dans le coup techniquement, je quitte le groupe de Charles par devant en tentant de rejoindre celui de Franck Perring, toujours à 1km devant depuis le start. J'arrive dans leur thermique suand ils le quittent... et le reste de la troupe, y compris Charles, m'arrive par dessus : un peu enflammé ?

Il n'empêche que la confiance et le plaisir dominent et j'ai une Sol TR2 en point de mire. Le goal est à finesse 20. Puis un thermique plus loint, il n'est plus qu'à 13 au passage de la dernière petite vallée.

Feu ! Je pousse fort dans la descendance derrière le thermique... qui se révèle un véritable toboggan ! La finesse remonte à 20 par à 3km de la ligne ! La forêt en dessous ne posera pas de problème, ni le cylindre de 2km, mais si çà continue, je ne passerai pas la ligne !

A 45° à droite et 300m de distance environ, une grappe de vautours enroulent 200m au dessus de mon altitude. Je fonce ! Un thermique m'accueille, tellement fort que je renonce à relâcher la main intérieure pour trimer la voile. Sauvé, je rentre sans problème, 28ème.

Bilan mitigé : un vol parsemé de petites erreurs, liées en partie à des difficultés de choix dans les indices (aérologie, pilotes) et à un peu de présomption dans la fin du parcours. L'erreur majeure est de ne jamais avoir véritablement tiré le frein à main pour prendre le temps de monter au dessus de la couche et ainsi profiter d'une bonne couche porteuse avec un vent très favorable. En bas, le rythme était plus lent, les exigences techniques plus élevées et surtout les risques tactiques plus grands !

Seul Lucas a totalement jouer sur ce facteur altitude et a une nouvelle fois brillament gagné cette manche intéressante.

Aujourd'hui manche annulée au déco pour cause de vent fort. Demain les organisateurs sont assez pessimistes à cause de l'orientation du vent, mais ils espèrent une manche samedi.

Je reste mobilisé, même dans l'éventualité d'une manche dès demain. Cet après-midi, repos, lecture de mémoire, voire piscine...

A demain !

PS : le petit jeu du jour, "Où est Charlie ?" trouvez mon parapente sur la photo

mardi 10 août 2010

J3, Manche 2 : Vent de cul, vitesse accrue !


50km/h de moyenne et c'est pas du delta !!!
Bon d'accord, çà c'est pour les 3 premiers, qui ont su décaler vers le sud et trouver un thermique (le thermique ?) capable de les emmener au dessus de l'inversion des 2000m, taper 2800m et rentrer directement de 20km !
Pour les autres, l'histoire est différente, agrémentée de thermiques hachés, de grosses descendances et même de points bas pour certains... et dire que les thermiques sont difficiles près du sol avec 30km/h au sol, c'est peu dire...
Pour moi, un peu d'excès d'optimisme en début de manche, un point bas à la clé et un retour au mode conservateur pour le reste du vol, ce qui me fait rentrer à 3mn des premiers de mon groupe de chasse, derrière 3 échappés qui eux me "mettent" 9mn...
Le score devrait s'en ressentir, mais j'ai limité les dégâts.

Demain finalement le NO annoncé semble plus faible que prévu, l'espoir renaît d'enchaîner avec une 3ème manche.

A demain !

lundi 9 août 2010

2ème jour, Bon début !

Je la fais très rapide car on doit aller au resto entre Frouzes... dûre la vie !
J'ai très bien volé aujourd'hui, toutes mes sensations sont là. Pas de douleur au dos. Le parcours était un zig-zag vers l'ouest avec les plafs qui sont passés de 2200 à 3200 entre B1 et B2. Charles a emmené notre groupe de 7 R10 dont 6 Français dans la plaine. Une conflu sur l'ouest de l'axe de la balise nous a mis en position de force et la 2ème balise est tournée en contrôle du reste de la troupe.
A partir de là je bafouille un peu mon parapente, refusant d'obliquer à gauche pour profiter de déclenchements à l'ouest de la ligne de rentrée au goal. Je m'entête à penser qu'en bas il y aura une tendance sud favorable. En fait l'ouest est présent à tous les étages et je rentre au goal à radada alors que d'autres sont satellisés. Je prends 2 minutes sur le premier, Lucas Bernardin.
Reste à espérer qq leading bonus pour remonter un peu de ma 13ème place au temps.

Demain ouest assez fort annoncé, on croise les doigts pour qu'il y ait une manche.

A demain

dimanche 8 août 2010

Manche 1 annulée en l'air pour cause d'orages

Aujourd'hui un seul pilote n'a pas posé à l'attero de Linhares après l'annulation... Il s'agit de Luc Resplendino dont la radio marchait mal et qui a posé en marche arrière après 15km...
Pour le reste de la troupe, soit une 40aine de pilotes qui ont decollé à temps, l'annulation a suivi de près le décollage, à cause d'un orage qui s'approchait à grands pas.
20mn plus tard, on entendait le tonnerre à l'atterrissage, puis quelques goutes ont confirmé la sage décision des organisateurs.

Restent donc 6 manches possibles.
Demain, météo similaire annoncée, puis renforcement du vent les prochains jours.
Donc de toute façons, courses sur axe dans le style de celle prévue aujourd'hui... si çà vole ! Grrrrrrrrrr...

Maintenant, un seul objectif pendant les temps morts, rester MO-TI-VE !!!!!
A demain !

samedi 7 août 2010

J-1, Warm Up : Grosses conditions !

2 heures de vol aujourd'hui entre thermiques forts et confluence. Au décollage, on nous préviens qu'une activité militaire nous contraindra à rester sous les 3200m... Certains rigolent en regardant les premiers fusibles poser dans des conditions qui peinent à s'installer. Je décolle un peu plus tard en compagnie de la majorité des Français. Charles nous a donné comme plan de vol une exploration de la ligne de crête en allant vers le SE. J'ai chargé les balises la veille, ce qui me permet de me fixer un parcours le long de la crête avec comme poinbt de contournement un autre décollage à 20km au SE. Le but que je me fixe est d'explorer la masse d'air, en allant vers cette balise, puis d'élargir en plaine pour simuler une rentrée au goal depuis assez loin (15km).

Le début du vol est surprenant, la masse d'air est turbulente, les thermiques semblent hachés par des rafales d'Est encore bien perceptible à tous les étages. Sorti à mi-hauteur (le déco est à 1150m et les nuages semblent 2000m plus haut), je me dirige au SE vers de beaux nuages de confluence. Sur mon chemin, je croise un thermique comme rarement j'en ai croisés... Un +6 qui m'emmène la voile de tous les côtés. Je parviens à la garder ouverte, même si j'entends souvent le tissu froisser. Par contre, je suis tellement malmené que je n'arrive pas à me motiver pour tenter une mise en virage ! Je file tout droit (enfin, plutôt comme un papillon...) en direction de la conflu, espérant que les thermiques seront plus francs plus loin.

Bingo, la conflu est excellente même si elle reste bien turbulente. Je sorts une première fois à 2900, encore loin des nuages... Puis une autre zone me monte à nouveau comme une balle, j'oblique à 90° quand j'arrive à 3100m, mais j'ai beau m'éloigner, çà monte encore ! A 3250, je descends enfin... (d'autres qui n'ont pas eu l'info, sont montés jusqu'à 3700, voire 3900 !).

J'avance en essayant de me placer au mieux sur le côté SO de la ligne de nuages, mais un coup je me fais descendre à 2600 en 2 minutes, soit c'est la catapulte vers les nuages... difficile d'optimiser, mais çà reste faisable de naviguer entre 2800 et 3000 en étant très attentif.

Balise B02 tournée dans des dégueulantes à -3, puis virage à droite vers la plaine, histoire de se placer progressivement pour simuler la rentrée au goal. A 15km du goal et 1800m, soit 1000m de hauteur par rapport qu goal et 15 de finesse requise, je tente la rentrée. La brise de OSO est bien présente en bas et les thermiques omniprésents me rendent joueur.

Mauvaise surprise, l'Est est présent même bas ! Du coup la finesse requise ne baisse pas franchement, avec même des passages où elle remonte très vite ! Je me retrouve à 1500m (c'est déjà bas ici !). Je croise un thermique assez fort et je décide de l'enrouler (tant pis pour mon test de rentrée au goal). De retour en moins de 2mn à 1800m, je reprends mon glide. Mais l'est est encore plus présent ! Je décide de pousser franchement le barreau pour la première fois de ce vol turbulent. J'arrive à afficher entre 40 et 50km/h de vitesse/sol. Puis en descendant dans les basses couches, je me retrouve enfin franchement dans la brise, mais pas bien haut au dessus des jolis villages Portugais... La fin du glide est extrêmement porteur et je passe la ligne à 1000m, soit 200m de gras.

L'approche est encore une histoire, car çà monte des briques aux alentours de l'attero. Je dois m'y prendre à 3 fois pour parvenir à me présenter en vent arrière à une hauteur qui permette de ne pas se faire "re-catapulter". Attero nickel bien qu'un peu tendu dans la tête.

Il paraît que ces conditions sont exceptionnelles ici. Demain nous devrions avoir qqchose de semblable, mais avec un risque d'orage. On croise les doigts !
Par contre, les jours suivants s'annoncent stables et ventés... A SUIVRE !

vendredi 6 août 2010

Back to competition !

Ttraduction approximative : "Mon dos est de retour à la compète !"

Bref retour sur la fin en queue de poisson de la PWC grèque :
Fin de la troisième manche, après deux points bas à 20m/sol, je me retrouve parmis les "survivants" des conditions anémiques du jour, de nouveau très bas.
Déjà fatigué par les deux points bas précédents et un besoin naturel qui commence à devenir pressant, je me concentre à l'extrême sur mes sensations de vol pour m'accrocher à une petite bulle qui glisse doucement au pied de la montagne et qui pourrait finir par s'arracher du sol.
Je fais ainsi 20 tours avec un rendement légèrement négatif, ce qui me fait passer progressivement de 50m/sol à 30m/s. Dans le 21è tour, j'élargis un peu pour tenter de relocaliser ma bulle qui m'échappe... et je la perd totalement ainsi que 10 mètre supplémentaires qui me mettent à 20m/s !!!
Là mon regard se tourne enfin vers le sol et je découvre que l'espace est réduit... du fait de mes 20m d'altitude... Attero "panique" entre deux haies et deux lignes, qui se termine par un décro assymétrique à 3m/sol.
Bilan : Fracture/tassement de L2, stable et non neurologique.

6 semaines de convalescence plus tard, me revoici avec un dos quasi neuf et une grosse envie de voler.
La remise en question a été profonde, les causes de l'accident sont analysées et digérées. La version courte : surmotivation et fatigue de fin de manche qui réduisent la prise d'infos.

J'ai réglé un problème basique mais important, les besoins naturels : dorénavant, penilex systématique !
Les objectifs sont revus, avec 3 mots choisis pour cette étape portugaise :

Sécurité
Plaisir
Entrainement

Nous sommes arrivés hier soir à Linhares, au NE du Portugal, après 1500km de route. La majorité des Français est au camping gratuit près du PC. Confort spartiate mais WIFI et un peu d'ombre !
L'accueil portugais est excellent et le PC est situé dans un bel hôtel avec piscine, à laquelle nous avons aussi accès :-)

Auourd'hui le vent qui a soufflé fort toute la nuit, nous empêche de voler. Peut-être un petit vol ce soir ou demain si le vent baisse comme prévu. Le site est petit, avec du vol qui s'annonce principalement en plaine. L'extraction sera un des aléas possibles, car le vent peut jouer les troubles fête, voire la brise de mer possible dès le début d'après-midi.
Richard Gallon, prévoyant, a pris son kite ! A quand une coupe du monde avec de bonnes conditions ? Ah oui, il y a eu Chelan !

A demain pour le warm up